2000 Badwater Ultramarathon Race Report

2000 finisher

L’AVANT COURSE

Vendredi 21: Départ de Roissy CDG 2 vers 17h avec 1h00 de retard (surbooking oblige), nous avons évité le transit par Montreal moyennant une ristourne de 1 000 F. Le seul problème était qu’il n’y avait pas de correspondance avec Boston pour Las Vegas.

Arrivée à Boston à 18h(HL). Départ vers Las Vegas à 21h. Cette fois ci 1h30 de retard à cause des embouteillages au décollage. Après 6h30 de vol, arrivée à Las Vegas (HL: 23h30). Une récupération rapide des bagages, nous sommes déjà entourés de multiples machines à sous. Un transfert en shuttle vers la station de location du véhicule. Prise en main du Blazer 6 places, V6 climatisé qui nous sera précieux tout au long de ce périple. Maryse après quelques essais tâtonne de la boîte automatique.

Précision concernant mon équipe d’assistance(j’y reviendrai):

Mon épouse, Isabelle, Maryse et Pascal. Ils seront tous un atout précieux dans la réussite de ma course.
Samedi 22: Arrivée au Motel 6 à deux pas de l’aéroport. Il est 0h00, quelques 30° et Las Vegas nous présente ses casinos. 8h00 avec Pascal, jogging de décrassage dans L.V, impressionnant, les casinos sont ouverts. Quelques joggers matinaux, mais surtout des joueurs en pleine action. On ne différencie pas les attardés de la nuit des lève-tôt. La journée se poursuivra par un premier contact avec L.V et les emplettes nécessaires au déroulement de la course (vivres, glacière, parasol, boissons, etc…). Une première soirée au Luxor nous permettra de gagner quelques dollars.

Dimanche 23: Après un rapide mais frugal petit-déjeuner à l’américaine nous prenons la route vers le Grand Canyon. Quelques 500 km à une allure de tortue (vitesse limitée oblige). Nous passons par le Lake Mead, le barrage Hoover Dam au pied du Colorado, un détour par la mythique Route 66 et halte le soir dans un motel de l’Arizona à Flagstaff. Quelques bières au saloon, ambiance très Ouest américain, une forte transition avec Las Vegas.

Lundi 24 : Visite du Grand Canyon et des réserves indiennes Navajos (très touristique, mais les paysages sont grandioses). Après le déjeuner, retour vers L.V, nos femmes sont pressées de se mesurer aux machines dévoreuses de Quarters (pièces de 14 de Dollar). Une panne d’essence évitée de très peu a failli perturber notre retour à Las Vegas. Il faut savoir qu’aux USA l’essence coûte 3 F le litre (vendue au Gallon soit 3,8 L) mais que les stations sont espacées de 150 km (il faut donc être très prudent). Le soir prise de possession de nos chambres au motel La Quinta Inn en plein centre de L.V, coincé entre le New York et le Monte Carlo. Un rapide bain à la piscine du motel (l’eau est à même température que l’extérieur) et transit vers le casino de l’Excalibur.

Mardi 25_: Changement de décor, en route pour la Death Valley « Vallée de la Mort », les choses sérieuses vont débuter, il va falloir dès à présent rentrer dans la « logique et l’état d’esprit de la course à venir » !
Après une transition monotone de 4h via la Highway 95 et un premier contact avec la Vallée de la Mort, nous arrivons à Furnace Creek. Nous trouvons le seul îlot de verdure au milieu du désert. Le Ranch nous accueille avec son golf (le plus bas du monde:18 trous équipé d’un gazon à l’anglaise à moins 50 m sous le niveau de la mer), son saloon, sa poste, son «supermarket», sa piscine et ses chambres climatisées 4 étoiles. Compte-tenu de ces conditions très balnéaires, il est difficile d’imaginer que dans 36 h va débuter l’une des épreuves d’ultra distance la plus difficile qu’il existe à ce jour. L’après-midi se déroulera par une première revue du matériel de course avec Pascal, une soirée avec Gégé Verdenet, ce vieux dinosaure et compagnon d’aventures (Maroc, Népal, Colorado, Mauritanie Spartathlon, etc…..). Nos routes se sont également croisées à des dates différentes dans d’autres épreuves (Marathon des sables, Guyane, Réunion, New York). Nos routes seront encore parallèles en Novembre prochain en Jordanie et peut-être en 2001 au Japon.

Mercredi 26: Après un solide petit déjeuner, matinée détente au golf. Pascal et Maryse y excellent (ils sont classés). Isa conduit le véhicule (elle n’a pas son permis et vient de quitter Europcar: cherchez l’erreur???). Après-midi: Briefing avec l’ensemble des coureurs. C’est long et en américain. Rien de plus que sur le road-book, si ce n’est la rencontre des autres coureurs (dont certains rencontrés au cours de mes différents raids).

Les 5 français: Yves Pallardy (Guyane 1999 et Mauritanie 1999), Thierry Poupard (Spartathlon 1998), Gégé Verdenet cité plus haut, Jean-Paul Mazaud, un expatrié qui habite aux USA depuis 22 ans et moi-même. Perception des dossards, casquette, tee-shirt et de 24 bouteilles de Gatorade qui seront très précieuses et appréciées durant la course. Photo avec tout les coureurs et retour à l’hôtel pour les derniers préparatifs (il faut badger le véhicule: nom et numéro de dossard du coureur et bien sur logo des sponsors) et moments de détente: Piscine et solide soirée « pâtes ». La nuit, comme la précédente, me permet de faire le plein de sommeil. Mon habitude des raids me permet de ne plus avoir la pression et le stress connus de beaucoup.

LA COURSE

Jeudi 27 : Réveil:5h00. Pascal est déjà à pied d’ oeuvre: véhicule chargé avec une précision d’horloger, pas un centimètre de perdu dans l’espace du véhicule (ma couchette est même prête). Un maximum de bagages sur le toit pour dégager l’intérieur. Ils me serviront d’ailleurs de point de repère pendant la course pour reconnaître au loin mon véhicule. Petit déjeuner rapide, quelques photos au petit jour avant le trajet vers la ligne de départ distante de 30 km. Mon équipe, avec le tee-shirt aux logos de mes sponsors, est prête sous le regard d’un magnifique corbeau à Furnace Creek (ruisseau de la fournaise): joli présage!

L’équipe d’assistance:
Chaque coureur, règlement oblige, se doit d’avoir au minimum une équipe d’assistance de 2 personnes et d’un véhicule d’accompagnement.

Raisons: L’organisation ne met pas d’assistance et de postes de ravitaillement sur le parcours. Compte tenu des conditions dans la Vallée de la Mort (T°,distance), une bourgade tous les 50 km (une pompe à essence, saloon, mini market), partir seul serait un suicide.

M’accompagnent:
Isabelle, mon épouse: ce sera sa première expérience dans ce domaine d’assistance longue durée (elle connaît néanmoins La Réunion et New York). Elle sera l’appui logistique (scripte, interprète, photos, etc…). Maryse et Pascal: des amis rencontrés en 1994 lors du super marathon du Colorado. Ils sont habitués des raids (Colorado, Grand raid de la Réunion et deux marathons des sables pour Pascal). Ils connaissent donc les divers aléas et contraintes physique et morale que rencontrent un ultra runner. Ils se relaieront au volant pendant 48h et assureront l’intendance (ravitaillement en liquide, nourriture, arrosage, soins). Tous trois par ailleurs assureront mon soutien moral et galoperons souvent à mes côtés. Une équipe soudée et rodée est une des clés de la réussite de cette course. Je recommande donc aux futurs Badwatermen et women de bien choisir leur équipe qui ne doit pas défaillir. Une assistance de trois personnes est le bon choix (capacité d’un seul véhicule) et toujours 2 personnes sur le pont (la troisième peut se reposer, courir ou avoir une défaillance: par exemple, coup de chaleur pour Isabelle la première journée). Mon équipe sera à mes côtés du premier au dernier km. Quel plaisir de faire un raid sans avoir à gérer ces problèmes d’intendance et de pouvoir se consacrer à sa seule course et à l’écoute de son corps qui sera durement sollicité.

Badwater: 7h00. Nous arrivons au départ de la course. Altitude:-80 m sous le niveau de la mer, c’est le point le plus bas des USA. Je pars avec la vague de 8h. Sur 80 coureurs sélectionnés, 70 prennent le départ en 3 vagues (6h/8h/10h). La raison de ces départs échelonnés: 80 coureurs avec véhicules d’assistance et organisation pourrait créer un embouteillage monstre dans la Death Valley. Les partants de 6h que nous avons croisé sont légèrement avantagés (ils courent deux heures de plus au frais) quand je prend le départ il fait déjà 42°. M’accompagnent dans cette vague les autres concurrents français sauf Yves partant à 10h. 5 français parmi 50 américains et 15 autres européens ou asiatiques. En 1999, 2 français ont participé pour la première fois à cette épreuve. Bien que sélectionné pour cette précédente édition, j’ai du laissé ma place à l’un d’eux (cause: budget non-alloué). Je ne regrette pas ce report car il a pu me faire bénéficier de l’expérience trans-mauritanienne en Décembre dernier: La course la plus longue connue à ce jour, 323 km non stop dans le désert où je finirai 4è en 61h30.

8h00: Après les derniers préparatifs et photos, départ au côté de Gégé Verdenet. Nous courons l’un devant l’autre. Courir côte à côte n’est pas autorisé, idem pour les accompagnants. Cherchez la raison? Je pars rapidement ce qui est contraire à mes habitudes. Au bout de quelques km aux environ de Mushroom Rock(Rocher champignon) Pascal me rappelle à l’ordre et me conseille de ralentir ce que je fais, mais je paierai rapidement cet écart. A 10h, coup de pompe, Gégé s’éloigne, j’avance avec difficulté. Je vois au loin Furnace Creek au 30è km et premier point de contrôle. J’y arrive à 11h15 et suis contraint à un arrêt de 45mn pour me refaire. Je laisse filer Gégé qui a mieux géré ce départ.

12h00: Il fait maintenant 49°, nous sommes toujours sur la première portion plate du parcours. Je marche rapidement comme à mon habitude (7 km/h). Pascal a lui aussi pris le rythme de me ravitailler et de m’arroser régulièrement. Le véhicule d’assistance a pris le rythme du yoyo avec le coureur.

15h00: Je rejoins Gégé aux environ de Devil’s cornfield (champs de blé du diable).Il fait une halte, refuse toute nourriture et commence à souffrir de crampes. Je connais bien cette vieille carcasse qui saura surmonter ce passage à vide. Je repars à la même allure. Il fait maintenant 53°,à ma droite d’immenses dunes de sable qui rappellent mes précédentes courses en Afrique. Après Salt Creek (ruisseau de sel) pas une goutte d’eau ,mon prochain but est Stove Pipe (tuyau de poêle), 2è contrôle au 60è km. J’y arrive à 18h00. J’ai décidé d’une halte de 1h pour reconstituer les réserves avant d’attaquer la première nuit que j’espère fraîche et la première ascension de 1 500 m sur 25 km. Après soupe, pâtes, salade de fruits et café je repars à 19h00; Gégé arrive, il souffre toujours de crampes (il sera contraint à un arrêt de 2h00 et reprendra la route au top, il a su à son habitude gérer ce mauvais passage) .

21h40: au terme du deuxième marathon, la T° est redescendue à 39°, je m’arrête 2h dont 1h de sommeil. Quelques km d’ascension et j’entame la longue descente qui me mènera au petit jour à Panamint Springs: troisième point de contrôle au 115è km. Cette longue nuit me permettra d’avoir en alternance Pascal et Maryse à mes côtés. Ce qui n’empêchera pas mon équipe de me perdre quelques temps (je les ai doublé en pleine discussion, ils ne m’ont pas vu passer et surpris, un peu affolés, s’inquiétèrent de mon absence. Ils me rejoignent rapidement craignant pour moi un manque d’eau, heureusement c’est la nuit et il ne fait plus que 26°)

Vendredi 28
6h00: Panamint, arrêt de 50 mn pour un solide petit déjeuner et un peu de repos, les muscles commencent à être douloureux mais ni ampoules ni tendinites. Je viens de doubler JP Mazaud qui prenait un peu de repos. T Poupard, quant à lui a 5h d’avance sur moi qu’il conservera jusqu’à l’arrivée. Bravo, j’avais fini devant lui en Grèce.

7h00: J’entame la deuxième difficulté de cette épreuve:30 km de montée (1 500 m) cette fois ci sous le soleil. Au passage des 24h00 j’aurai parcouru 128 km, il en reste 90. Très longue montée jusqu’à la côte 5 000 pieds quasiment seul, les autres concurrents sont épars, seule mon équipe est là et les encouragements des quelques véhicules croisés. Après quelques arrêts de _ h toute les 2 h sous le parasol, je fais une halte de 1 h vers midi à Darwin lieu du 4è contrôle pour recharger les batteries en sucres lents (merci les lyophilisés). Je repars alors pour une longue route de 50 km vers Lone Pine (200è km). Longue après midi monotone sous un ciel assombri par les violents incendies qui sévissent derrière la chaîne montagneuse de la Sierra Nevada. Ils auront l’avantage de tempérer la chaleur (Maximum ce deuxième jour: 40°). Vers 19h00 aux environs de Keeler longeant l’Owens Lake (asséché), j’avance comme un zombie dormant debout. Je décide d’un arrêt de 1 h dont 15mn de sommeil en demandant à Pascal de me remettre en forme en 60 mn. Soin des pieds (juste 2 ampoules), mais de fortes douleurs vertébrales dues à l’agressivité du bitume à 70°. Soupe, sommeil, café et je repars très frais pour cette dernière portion. Pascal l’accomplira à mes côtés: quelle reprise! Il vient de signer avec Maryse sa prochaine participation au raid de la Réunion en 2001, je n’arrive pas à le convaincre pour la Jordanie en Novembre. Il aura je pense parcouru quelques 100 km à mes côtés, Maryse à peu près 25 et Isa son premier galop dans la Death Valley. Je dépasse de nouveau JP Mazaud que je ne reverrai plus.

A 23h00, j’arrive à Lone Pine, dernier contrôle. Depuis le départ de Keeler, j’ai dépassé le «seuil de la douleur». J’ai déjà connu cette sensation en Mauritanie, en Grèce et à la Réunion après de nombreuses heures de course. Je n’ai pas encore trouvé l’ explication (mental, physique). Le corps humain a des ressources formidables dès l’instant où le mental prend le dessus. Après 15mn d’arrêt, j’attaque la dernière montée de 1 500 m sous une température idéale (27°), nous finirons au sommet par 18°. Maryse commence l’ascension à mes côtés. Pascal prend le relais et n’ accepte pas de voir quelques coureurs à mes côtés et surtout devant moi. Nous allons enchaîner cette ascension à une allure d’enfer (3h25’ pour faire 20 km), oubliant douleurs, ampoules éclatées qui ont rendu l’âme. Avec ce forçing, je gagne 5 places au général. Faisant fi des recommandations de prudence de nos femmes nous accélérons le rythme. Pascal et moi sommes euphoriques, est-ce l’attrait de la niche? Plutôt notre mental!

Samedi 28 : 2h10: Maryse nous annonce 2 miles de l’arrivée (soit 3,2km). Je passerai donc sous mon objectif des 48h00 (temps pour être buckler; les moins de 60h sont finisher). Je finirai cette montée et cette course à 2h40 en 42h40, 14è et 2è français. Mon ami Gégé, contraint à une halte prolongée à Lone Pine indépendante de sa volonté, finira au matin en 50h30 suivi de peu par Yves à 30mn, Mazaud intercalé en 44h17 et Poupard devant moi en 35h43 à la 8è place, les 5 frenchies ont terminé cette épreuve: Rien à envier au 11 tricolores !!! La bière fraîche à l’arrivée et la médaille (seule récompense) m’attendent. Je prendrai une deuxième Budweiser.

3h00: descente vers Lone Pine, recherche d’un motel pour finir cette nuit ou commencer cette journée. Après quelques heures de repos et un petit déjeuner, nous décidons de remonter à l’arrivée aux portes du Mont Whitney. Cette montée nous donne l’occasion de voir les coureurs suivants dans cette dernière ascension. Je suis heureux de l’avoir faite de nuit sans ce sommet en point de mire. Nous croisons Gégé qui redescend, il est en forme. Yves finit cette ascension au train en compagnie de son épouse. Je ne reverrai pas JP Mazaud ni T Poupard après la course. Une après midi à la piscine de l’hôtel pour reposer l’organisme principalement musculaire, un repos au soleil pour l’équipe qui doit récupérer également, quelques bières au saloon local, une réunion de quelques coureurs à 18h00 et la course est déjà oubliée. Place à la prochaine course (Jordan Cup en Novembre) mais surtout aux casinos de Las Vegas qui nous attendent pour l’après course.

Remerciements à mes différents partenaires qui m’ont soutenu pour cette épreuve.

L’APRES COURSE

Dimanche30:
Après un dernier breakfast avec l’équipe d’organisation et quelques coureurs encore présents à Lone Pine, nous verrons à cette occasion arriver à ces 20 km de l’arrivée la dernière concurrente qui bouclera en77h05 hors classement, mais félicitations pour ce courage.
Nous repartons pour Las Vegas. Ce retour nous donnera l’occasion de faire le parcours en sens inverse. C’est lors de ce trajet inverse que j’ai pris conscience des véritables difficultés de cette épreuve. Hormis la chaleur, car nous avons cette fois-ci la clim, et la rudesse du bitume (nous avons les amortisseurs), les longues lignes droites, les montées interminables représentent véritablement les particularités de cette course. Je ne conseille pas aux futurs coureurs de faire un repérage avant l’épreuve. Un déjeuner au typique et sympathique saloon de Shoshone (très bonne adresse;en fait une des seules de la Death Valley, on vous y sert directement dans la poêle et l’excellent vin de Californie se boit dans des pots de confiture…). Notre retour vers Las Vegas s’effectue en fin d’après midi, nous retrouvons La Quinta Inn et sa piscine accueillante. Nous passerons la soirée en compagnie de Gégé et de son équipe au New York au milieu des machines à sous et du club de jazz ou règne une ambiance d’enfer.

Lundi 31 juillet et ,Mardi 1er août:
Ces deux derniers jours nous verront arpenter Las Vegas et ses casinos, claudiquer serait le terme à employer car j’ai d’énormes difficultés à suivre mon équipe qui elle a parfaitement récupéré. Est-ce l’appât du gain? Ils sont aimantés aux machines à sous (surtout nos épouses!). En fait nous jouerons longtemps sans perdre , voire revenir avec quelques dollars qui seront investis jusqu’aux portes d’embarquement. Notre retour sur un Los Angeles-Paris direct en 11H par le nouveau service Air France nous donnera l’occasion de récupérer en partie. Quant à moi ma récupération sera plus longue:

  • Musculairement:RAS
  • Ligaments, tendons:RAS

Par contre toujours ces douleurs vertébrales qui nécessiteront quelques séances chez mon ostéopathe: cervicales et dorsales déplacées et lombaires légèrement tassées. Donc repos intégral pendant un mois (sauf un écart parapente le 15 août), reprise par du VTT, mais plus envie de courir pour l’instant (cela me le fait après chaque raid). Réserves énergétiques à zéro. Comme d’habitude j’ai besoin de reconstituer ce que j’ai perdu en course. Cette fois-ci 3 kg contre 2 habituellement. Sommeil:une durée de 10 heures par nuit ne me fait pas peur.

Deux mois avant la Jordanie ne seront pas de trop. Cette prochaine course sera à gérer différemment: 170 km non stop dans le désert pour une arrivée à Petra. Autosuffisance (sauf contrôle et point d’eau chaque 20 km). Soit portage d’un sac de 3kg (vivres de course, matériel de survie, pharmacie, couchage), plus l’eau.

Cette épreuve ne me fait pas peur compte tenu de ces dernières expériences. J’aurai l’occasion d’y retrouver pour le plaisir mes vieux compagnons de raid. Cette épreuve se situera plus vers une préparation des saisons à venir (si sponsors présents), à savoir:

2001
Japon : La course des Cerisiers (220 km non stop)
Norvège : Le Raid des Trolls (raid à étapes)
Réunion : La Diagonale des Fous (125 km non stop-4è participation)

2002
Un seul projet majeur. «Une 555» – Alain Gestin, qui m’a appelé à mon retour de la Badwater, confirme mettre en place une course réservée aux «élite runners» comme il les surnomme: Pourquoi? Désert de Mauritanie, non stop, balise et GPS obligatoires, autosuffisance pendant 555 km et recherche des points d’eau. J’espère pour lui et pour nous que son projet aboutira.

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